Lundi 27/02/2017
Le thème de la journée : Découverte du monde universitaire en France et en Allemagne.
Grâce à différents questionnaires, les étudiantes et les étudiants ont eu la possibilité de faire davantage connaissance ainsi que de comparer l’organisation des études en France et en Allemagne.
Le temps fort de l’après-midi a été la visite de l’université de la Sorbonne Paris 4. L’architecture remarquable donne vraiment un caractère prestigieux au bâtiment. À côté des nombreuses peintures murales qui racontent l’histoire de cette université, le grand amphithéâtre illustre le statut exceptionnel de cette université à Paris : entourés de statues de grands hommes célèbres comme Richelieu, Sorbon, Descartes, Pascal, etc. Les étudiants assis sur des sièges couverts de velours vert, pouvaient suivre les cours de professeurs célèbres comme Pierre Curie. Pourquoi ce vert omniprésent, sur les tableaux comme sur les murs ? Simplement parce que la couleur verte était, à la surprise de nos étudiants, la couleur de la connaissance.
Le nom de Curie a été évoqué une seconde fois pendant la visite. En effet, après le décès du Professeur Pierre Curie, renversé par une voiture à chevaux sur le Pont-Neuf, sa chaire était vacante. Marie Curie, qui était celle qui maîtrisait le mieux ce domaine de la physique, n’était naturellement pas la candidate idéale puisqu’elle était une femme et que les femmes étudiantes n’étaient que tolérées. Heureusement, sa supériorité intellectuelle et scientifique était telle que la Sorbonne s’est vue obligée de la nommer en 1906 comme successeur de son défunt mari. Les étudiantes d’alors en ont profité pour faire une petite révolution féministe avant l’heure. Au lieu de s’asseoir comme d’habitude aux derniers rangs (ce qui ne leur permettait pas de prendre la parole), elles ont occupé les premières places rendant ainsi hommage à la première femme professeure de la Sorbonne.
La visite s’est terminée dans la chapelle de la Sorbonne, l’occasion pour nous d’entendre l’histoire du tombeau du Cardinal de Richelieu enterré là. En bref, pendant la Révolution de 1789, le gouvernement de la Terreur, qui refusait l’autorité de l’Eglise, avait exhumé les restes momifiés de Richelieu et déplacé son tombeau. À l’insu de tous et au péril de sa vie, un citoyen avait récupéré, , la tête de Richelieu qui était tombée par terre et l’avait cachée ensuite chez lui. Après des décennies, sous Napoléon III, on a à nouveau enterré la tête dans la Chapelle de la Sorbonne, mais au mauvais endroit. Lorsque finalement, on a voulu remettre la tête au bon endroit, on s’est aperçu que le corps manquait. Le mystère reste complet : qu’est-il arrivé au corps de Richelieu et est-ce bien la vraie tête de Richelieu qui a été replacée dans le tombeau ? En tant que qu’ecclésiastique, Richelieu ne devrait pas avoir eu d’enfants et donc il n’y a pas d’ADN pour comparer. L’histoire est digne d’un roman policier.